La Piéride du Chou - Pieris brassicae

Publié le par P & H

 

La Piéride du Chou

Pieris brassicae  Linné,  1758

 

Très commune partout, principalement dans les potagers.

Chenilles sur choux ; elle détruit souvent les plantations entières de ce légume.

Extrait du catalogue : ‘Lépidoptères du Nord de la France – M.G. Le Roi – 1874’

 

Pieris brassicae. Dessus du mâle blanc avec l’apex des ailes antérieures noir et une tache noire à l’angle apical des ailes postérieures. En dessous : ailes antérieures blanches avec deux taches discales noires, ailes postérieures jaunes semées d’atomes noirs. Chez la femelle, les parties noires sont plus développées ; il existe de plus en dessus deux grandes taches noires discales et une tache noire allongée au bord postérieure de l’aile antérieure. Base des ailes assombrie d’atomes noirs ; ailes postérieures des femelles ayant assez souvent une teinte jaunâtre. Dessous semblable à celui du mâle sauf que quelques exemplaires ont une tache noirâtre indistincte à l’angle apical des ailes postérieures. La forme estivale est un peu plus grande avec le dessous des ailes postérieures d’un jaune bien plus clair, moins saupoudré de noir. Le dessus des ailes postérieures n’est que rarement jaunâtre : cette forme mérite donc un nom spécial : nous proposons celui de lepidii.

Chenille d’un vert bleuâtre avec de petits points noirs, bandes dorsale et latérales jaunes. Ventre gris ponctué de noir ; tête gris claire ponctuée et bordée de noir, les pattes un peu plus claires que le ventre. Chrysalide vert jaunâtre, tachée et pointillée de noir, la tête se prolonge en une pointe émoussée, et le dos porte plusieurs petites saillies. Les chenilles vivent sur les diverses espèces de choux (Brassica), le cresson alénois (Lepidium), etc. Les œufs, coniques, jaunes, sont pondus en grand nombre sur la surface inférieure des feuilles. La plupart des chenilles n’arrivent pas à se métamorphoser, étant infestées par un parasite (Microgaster glomeratus)
dont la larve quitte la chenille adulte pour se métamorphoser sur son corps (formant ainsi ce que l’on nomme vulgairement des œufs de chenille). Une très forte proportion des chrysalides périt par le fait d’un autre ichneumonide (Pteromalus puparum)
qui ne quitte qu’au printemps la chrysalide qu’il a mangée ; d’autres icheumonides plus grands vivent aussi dans les chenilles et les chrysalides. Les chenilles, comme nous l’avons dit, ne sont pas mangées par les oiseaux, pour lesquels elles sont évidemment vénéneuses : des poules nourries de ces chenilles en sont mortes. Le papillon paraît en deux générations, même trois dans les années particulièrement chaudes.

Extrait du livre : ‘Les macrolépidoptères du globe  – Faune paléarctique – Dr Aldabert Seitz – 1911’

 

Commun partout tout l’été. La chenille est d’un jaune verdâtre avec trois raies jaunes, séparées par des points noirs. Elle vit en société sur la plupart des Crucifères, principalement sur le chou cultivé (Brassica oleracea) ; On la trouve depuis le commencement de l’été jusqu’à la fin de l’automne.

Extrait du catalogue: ‘Les macrolépidoptères du Département du Nord – Paux – 1921’

 

Elle fait partie des papillons diurnes les plus connus. Certaines années, elle devient un véritable fléau pour les légumes. En Europe centrale, elle connait deux, parfois trois générations en une année. Dans le Sud, les générations se suivent sans relâche, de sorte qu’il peut y en avoir jusqu’à cinq par an. La femelle, contrairement au mâle, porte deux taches noires bien visibles sur les ailes antérieures.

Elle pond 200 à 300 œufs jaunes à jaune-orange sur les feuilles du chou-fleur, du chou frisé, du chou blanc, du raifort, du cresson, et autres. Généralement, elle les colle sur la face inférieure des feuilles ; parfois, elle choisit également la face supérieure. L’œuf vit 4 à 10 jours. Nous pouvons trouver des œufs d’avril à septembre. Après l’éclosion, la chenille mange l’œuf, entièrement ou en partie. La chenille mue quatre à cinq fois. L’évolution dure 3 à 4 semaines, selon les conditions climatiques ; lorsque les conditions sont moins favorables, le développement peut se prolonger jusqu’à 6 semaines. Lorsqu’elle est irritée, la chenille projette la partie antérieure de son corps tantôt à droite, tantôt à gauche tout en éjectant un liquide vert malodorant par son ouverture buccale. Avant de se transformer n chrysalides, les chenilles recherchent  des endroits protégés. Parfois, lorsque la chenille semble se transformer, au lieu de la chrysalide apparait un petit tas de cocons jaunes de l’Apanteles glomeratus, dont les larves vivent à l’intérieur de la chenille et qu’elles tuent avant leur nymphose. Les Apanteles sont une grande aide dans la lutte contre les destructeurs des cultures de chou. La chrysalide est en général jaune-vert avec des taches sombres. Cette espèce de papillon hiberne au stade de nymphe.

 Extrait du livre : ‘Papillons – Atlas illustré – GRÜND – 1968’

 

Vol et habitat :

Avril-mai, et de juillet-août, en automne en deux, trois ou quatre générations, selon la latitude.

Partout, jusqu’à 1800 m.

Plantes-hôtes : crucifères variées.

Extrait du livre : ‘Guide des Papillons d’Europe – G.Higgins & D.Rilley – 1971’

 

 Pteromalus puparum)

Publié dans Papillons du Nord

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